La loi d’avenir en préparation provoque une « certaine » animation dans le monde agricole et forestier national, et plus particulièrement en Franche-comté.

Quelques évidences :

  • Est-il économiques, en ces périodes de crise, que le CRPF et les Chambres d’Agriculture aient, dans le domaine forestier, des missions très proches en matière de développement de la forêt privée ?
  • Les enjeux agricoles et forestiers sont différents (cycles de production, capacité à vivre de sa production) voire parfois opposés (défrichement, préservation de la qualité des eaux).
    • La logique (mais est-ce français ?) voudrais que les forestiers aient en charge le développement de la forêt privée et les agriculteurs celui de l’agriculture.
    • La réalité : les chambres départementales d’agriculture collectent les taxes foncières sur les forêts, impôt non affecté ! Ensuite une répartition est faite au niveau national entre les deux entités, vous en connaissez les règles. Les sommes en jeu sont importantes et les Chambres ont œuvré jusqu’à présent avec habileté pour en garder le maximum, et pas seulement pour intervenir en forêt !

Les propositions du syndicat régional :

Comme notre pouvoir politique n’aura jamais le courage de trancher dans le vif et d’en venir à la logique, alors soyons pragmatiques. Nous proposons une mutualisation des personnels, sous la responsabilité technique et administrative des forestiers, et que cette mutualisation bénéficies de l’intégralité des taxes foncières. Mais rapprochement ne signifie pas fusion.

Notre volonté est d’avoir une seule direction opérationnelle pour le développement de la forêt privée, éviter les doublons et vis-à-vis des propriétaires privés, afficher un seul interlocuteur. Cette organisation fonctionne très bien depuis plusieurs années dans le Jura. A titre d’essai, nous demandons qu’elle soit étendue à toute la Franche-Comté.

Nous forestier, sachons utiliser les appuis politiques et organisationnels des chambres d’agricultures, nous n’en tirons que du positif.

Mais, amis agriculteur, ne passez pas en force, pas d’OPA sur la forêt privée, pas de volonté d’hégémonie. Montre-nous votre intérêt par la forêt et pas seulement pour nos taxes foncières. Tout doit se faire avec l’assentiment de tous, dans le respect de chacun.

Du bon sens, de la bonne volonté, voilà ce que je nous souhaite pour l’année qui commence !